Chine Hong-Kong

Publié le par Araucano

DSCN0563C’est au début de l’année 2007 que je me suis envolé pour la Chine. J’avais un mois de vacances mais ne savais pas vraiment où aller, c’est alors qu’un reportage télévisé a attiré mon attention sur les beautés de ce pays. Le reportage suivait Pierre Josse, le rédacteur en chef du Guide du routard lors d’un de ses déplacements en Chine. Mon billet d’avion en poche, j’écris un mail au Guide du routard et suis agréablement surpris de recevoir quelques conseils de voyage de la part Pierre Josse. Merci pierrot !

Après avoir lu de nombreux avis et forums sur la Chine, je me suis mis à douter. Nombreux voyageurs disaient avoir eu beaucoup de mal pour communiquer et se déplacer, tout le monde ne parlant pas anglais. Je vais donc commencer par casser cet a priori car j’ai passé un mois en Chine et ne me suis jamais perdu, n’ai eu aucun problème de réservation de billets de train où de bus, j’ai même randonné 5 jours dans l’Epine dorsale du dragon où personne ne parlait anglais, je n’ai cependant rencontré aucun problème pour manger ou dormi. Le langage des signes, les dessins sur un bout de papier ou les mimes constituent un langage compris de tous. De plus sur les guides de voyage figurent les noms des villes en chinois et en anglais, c’est d’une grande aide

 

Arrivée à Hong Kong, je me sens étouffé. Buildings géants, lumières colorées, activité intense, odeurs variées… Cependant peu à peu le charme de cette ville agit et j’adore maintenant Hong Kong. Le clou du spectacle est de monter sur la colline qui domine la ville, cela vaut vraiment le détour.

Je me dirige ensuite vers l’intérieur du pays. Des lumières à la misère, une dame vide une grande poubelle s’assied dans les détritus avec ses enfants et commencent à manger ce qu’ils trouvent.

L’intérieur de ce pays est magnifique et encore très authentique, c’est ce que je recherche bien souvent. Dans certains endroits peu de touristes « blancs » me voilà donc pris en photo avec le père de famille, la mère et les enfants, ceci atteindra son apogée à la fin de mon voyage sur le Mont Tai Chan, et son ascension qui représente 1395m de dénivelé positif. Il est possible d’y monter en bus, mais quel charme ???? Les chinois que j’ai pu croiser étaient vraiment surpris de voir ce touriste le gravir à pied, je me serais presque pris pour une star !!

 

L’Epine dorsale du dragon, pas de carte, rien sur moi, aucune indication, juste une carte postale qui quelques jours plus tôt avait attiré mon attention. Je me renseigne et trouve un bus qui part à midi, je prévois donc d’y arriver rapidement, de passer l’après midi et de rentrer au village dans la soirée. Le bus roule très lentement et ne cesse de s’arrêter, tant et si bien que la nuit tombe quand je suis toujours dans ce bus. Il arrive finalement en haut d’une montagne dans un cul de sac au milieu d’une foret. Tout le monde descend et aucune habitation aux alentours, une file de personne commence à gravir un chemin forestier. Je tente donc de parler avec une dame qui ne comprends pas l’anglais, vu l’heure je luis fais « le signe de dormir » (les mains jointes miment un oreiller !!), elle me fait signe de la suivre et une heure après me voilà de nuit dans un village en bois. Elle rentre dans une maison où quelques hommes sont en grande discussion et me montre une chambre où je m’installe, mais ne sait quoi faire maintenant. La faim me sort de cette chambre, je tombe alors sur les hommes et cette femme en train de manger, ils me font signe de les rejoindre et je commence à manger je ne sais quoi. Je bois également quelques quantités d’alcool de riz, ils poussent à la consommation car ils ne peuvent apparemment se remplir le verre une fois que toutes les convives ont terminé le leur. Pour ce qui est du plat, une fois terminé, ils m’en remettent une louche, il m’est impossible de leur dire que je suis rassasié, jusqu’au moment où je décide d’en laisser un peu dans l’assiette pour voir. Ils arrêtent de me servir. J’apprendrais plus tard que chez eux c’est l’inverse de la mama qui te demande de terminer ton assiette, tant que tu termine ton assiette c’est que tu as encore faim, si tu en laisse c’est que tu es rassasié !!!

Je vous mets en garde sur l’alcool dans ces régions, c’est de l’alcool frelaté ce qui attaque la vue, je ne le savais pas et au retour en ville j’ai eu pendant quelques jours des troubles de la vue. Examen médical à mon retour en France, tout va bien.

J’arrive à Yanshuo et poursuit vers Xi’an où je suis déçu de cette armée enterrée qui n’est en fait pas si grande, beaucoup de soldats sont en morceau.

Direction Pingyao en train. Après avoir essayé la classe la moins chère ce qui correspond à 12h de nuit sur un banc en bois avec mon sac à dos sur les genoux et les chaussures éclaboussées par les crachats, je peux vous le dire, prenez une bonne classe avec couchette. Le point intéressant et bien typique de ce voyage est qu’un étudiant parlant anglais est venu me voir pour me poser diverses et habituelles questions. Cela a attiré le reste du wagon, j’expliquais donc diverses choses comme la taille de la France par rapport à la Chine, la distance, …. Et cet étudiant servait de traducteur pour le reste des spectateurs. Contrôle de billet, je descends à Pingyao, le contrôleur m’explique l’étudiant, vient de demander aux personnes dans le wagon de me prévenir lorsque j’arriverais à destination. J’ai été effectivement prévenu une dizaine de fois, tous fier de m’avoir aidé.

Arrivé à destination je fais l’expérience de douche communautaire. En effet, le village étant en travaux, il n’y a qu’un seul lieu pour prendre la douche en ville, le matin pour les femmes, l’après midi pour les hommes.

Je vais donc dans cet endroit, où l’on me donne une serviette et un cadenas pour ranger mes affaires. Une grande salle d’eau avec des dizaine de douches non fermées et une mini piscine en son centre. Seul touriste à cet endroit et de nombreux chinois en pleine toilette. Deux ou trois viennent me voir pour m’indiquer ou se trouvent les claquettes, d’autres pour où poser la serviette, et ainsi de suite jusqu’au moment où je déclenche de vives réactions, les chinois me voyant aller vers la douche avec ma montre. Ils accourent presque, de peur que je la mouille, ils étaient si content de me l’avoir signalé avant que je n’entre sous la douche, que je ne leur explique pas qu’elle va sous l’eau et les remercie avec mimiques à l’appui d’avoir sauver ma montre. Rires dans l’assemblée et bonne ambiance de mise. La gentillesse, oui la gentillesse des chinois m’a frappé, toujours une personne pour m’aider et me guider. Des sourires complices dans les restaurants pour évaluer ma dextérité avec les baguettes, des chauffeurs de bus qui me prennent par la main pour ne pas que je me trompe de correspondance entre deux bus et des personnes qui viennent juste me parler pour me montrer leur bon niveau de langue anglaise.

Publié dans Voyages

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