Tanzanie, ascension du Kilimandjaro

Publié le par Christian

Uhuru peak (1)Aucune contre-indication médicale, les magasins "Au Vieux Campeur" qui grâce au dossier que j’ai monté m’offrent 20% de remise sur le matériel, encore quelques formalités à régler mais pour le moment tout semble bien se présenter pour ma première ascension au delà des 5000m à savoir le Kilimandjaro.
Départ le 08 janvier, retour le 17 janvier!!!

Données géographiques
Le Kilimandjaro ou Kilimanjaro est une montagne située au nord-est de la Tanzanie et composée de trois volcans éteints : le Shira à l'ouest, culminant à 3 962 mètres d'altitude, le Mawenzi à l'est, s'élevant à 5 149 mètres d'altitude, et le Kibo, le plus récent géologiquement, situé entre les deux autres et dont le pic Uhuru à 5 895 mètres d'altitude constitue le point culminant de l'Afrique.


Préparation
Je fais du sport depuis toujours et j'ai pratiqué l'athlétisme à haut niveau pendant des années. Depuis quelques temps (boulot oblige) je n'arrive pas à être régulier dans un seul sport et me suis diversifié (athlétisme, vélo, natation, escalade, capoeira....). Je fais du sport environ 4 jours par semaine et parfois plusieurs activités dans la même journée.
Je me suis mis un mois avant le départ à faire de la musculation plus spécifique des jambes, de la sangle abdominale et du dos. N'ayant pas prévu d'être libre à cette période de l'année pour effectuer cette ascension la préparation spécifique est courte mais je ferais mieux pour la suite.
Lorsque je pars pour une semaine de ski je me prépare spécifiquement avant et j'ai bien noté la différence avec les années où je ne faisais rien de particulier, on verra ce que cela donne sur le Kilimandjaro. 

 

Le récit 

 

08 janvier 2010 : Vol Paris / Nairobi

Les sacs sont prêts, train et RER pour se rendre à l'aéroport Roissy CDG où m'attends une personne de l'agence Nomade-Aventure les tickets d'embarquement en main, je n'ai plus qu'à enregistrer mes bagages. Je rencontre alors P et R deux montagnards, possédant une belle expérience dans de nombreux domaines. Les mots qui attisent ma curiosité sont, ski de randonnée, dénivelé, plongée, parapente, parachutisme, voyages......tout semble bien parti!!!
Décollage avec du retard à cause des intempéries, j'ai n’ai pas très bien dormi pendant le vol.

 

09 janvier 2010 : Arrivée à Nairobi

Nous arrivons à Nairobi où nous rencontrons A, V et AH au passage de la douane. Le transfert vers Arusha se fait en minibus sous la pluie. Les routes sont inondées au pays des coureurs à pied!! Je suis surpris de voir des Masaï en tenue traditionnelle, à pied et en vélo sur les routes, je pensais qu'il fallait s'enfoncer dans la savane pour les rencontrer.
Après 6 h de route nous arrivons dans un hôtel très sympa d'Arusha où nous rencontrons B et N ainsi que le guide Ab. L'équipe est donc au complet, nous sommes donc 8, d'horizons divers, professions variées mais tous habités par l'amour du voyage de la découverte et de l'activité physique. Ce panachage de personnes avec un objectif commun « réussir l'ascension du Kilimandjaro » me plait.
Briefing pour le trek, vérification du matériel et questions diverses, tout se passe bien.
Marcher Polé Polé (doucement), boire, manger et se reposer, voici ce que nous retiendrons.
Le guide parle un très bon français mais semble timide à s'exprimer dans cette langue. Il parle également un excellent anglais.
Je me presse d’aller manger pour être au plus vite au lit. Je partage la chambre comme les jours suivant la tente avec A. 

 

10 janvier 2010 : Machame Camp (3000m)

Rencontre avec l'équipe de porteurs, les guides et cuisiniers, Nous serons donc 8 marcheurs, 24 porteurs, 2 cuisiniers, 3 guides et 1 chef guide. Cela fait tout de même pas mal de monde mais pour porter tentes, sacs, nourriture pour tous et pour plusieurs jours, il faut bien ça. Départ pour l'entrée du parc du Kilimandjaro situé à 1 800 m d’altitude, au sud-ouest de Moshi au-dessus du village de Machame. Petite halte dans un « supermarché » pour les courses.
Nous remplissons les formalités administratives à l'entrée du parc et sommes surpris avec P et R de voir des marcheurs qui n'ont pas trop « l'allure » pour se lancer sur le Kili. Le mot « allure » n’est peut être pas bien choisi, je veux par ce terme, parler de personnes mal équipées où ne semblant pas très sportives. Ce même jour et les jours suivants nous en verrons redescendre sans avoir même pu tenter l’ascension finale. Il y a beaucoup de monde car différents groupes prennent le départ le même jour.
Les porteurs se répartissent les charges et passent à la pesée, pas plus de 20kg par porteur.
Rando dans la forêt tropicale accompagnés du guide et fréquemment doublés par les porteurs, portant les sacs, tentes, bonbonnes de gaz sur la tête ou contre la nuque. Le temps est gris et nous aurons à mettre les ponchos et guêtres après le repas.
Grande surprise que ce repas. Je m'attendais à un sandwich, et au détour d'un virage nous arrivons sur les porteurs qui avaient dressé une table de camping avec des chaises. De l'autre côté du chemin un autre groupe dans les mêmes conditions de confort, ce qui me surprend ici est en fait la norme.
La marche reprend toujours polé polé, même si l'allure est très lente par rapport à l'allure avec laquelle je marche généralement, je ne veux surtout pas forcer, m'essouffler et risquer de le payer plus tard. J'ai d'ailleurs essayé de tout faire au ralenti pendant ces jours de marche.
Nous arrivons au camp, déjà monté et après une vivifiante petite toilette, nous profitons tous ensemble d'un bon repas.
Les moments de repas auront été l'occasion de se découvrir et de profiter des expériences de chacun. Ab le guide, inquiet de notre état de santé, nous incitera régulièrement à manger et à boire.

Aujourd'hui, 5h20 de marche, dénivelé + 1200 mètres, 16km, nuit sous tente

 

11 janvier 2010 : Shira (3850m)

J'ai moyennement bien dormi, mais n'ai cependant eu aucun problème pour trouver mon sommeil les autres nuits, la récupération est importante et je suis content de n'avoir pas eu à tourner et retourner dans mon sac de couchage.
Petit déjeuner avec crêpes et pain de mie et départ pour une autre journée. Le paysage change avec l’apparition des premières fougères géantes et des séneçons. Le temps est couvert et nous empêche malheureusement de voir les sommets.
Arrivé à Shira, notre camp n'est pas encore en place, nous avons apparemment marché rapidement et sommes arrivés avant les porteurs, ils en sont surpris.

Aujourd'hui 4h30 de marche, dénivelé + 850 mètres, 11km, nuit sous tente 

 

12 janvier 2010 : Barranco Camp (3950m)

Journée d’acclimatation pour s’approcher de la base du Kibo. Nous partons lentement dans ce désert d'altitude rocailleux et devons aujourd'hui monter jusqu'à 4600m à Lava Tower, puis redescendre à 3800m jusqu'à Barranco Hut. Les porteurs bifurquent avant d'arriver au sommet, nous avons convenu avec eux la veille pour qu'ils ne montent pas aussi haut juste pour nous préparer un repas, nous mangerons donc plus tard. Vers 4400m je commence à ressentir un léger mal de tête, je ralenti donc le pas et marche au rythme de ma tête!! Je m’aperçois que lorsque j'accélère la douleur se fait plus forte que lorsque je marche lentement. Arrivé à 4600m je discute avec P qui ressent également un mal de crane. Nous entamons une descente rapide et je suis bien content d'avoir des bâtons de marche, on gagne apparemment 15% à la montée et 30% d'amorti à la descente,
Nous mangeons vers 15h00, tout le monde se porte bien sauf P qui nous inquiète, peu d'appétit, il n’a pas très bonne mine. Un peu de paracétamol et nous sommes heureux de le voir en pleine forme après une sieste.
Je prends également 1g de paracétamol, ce qui me soulage bien.
Aujourd'hui, 7h00 de marche, dénivelé + 750 mètres / - 650 mètres, 11km, nuit sous tente

 

13 janvier 2010 : Barafu Camp (4600m)

Réveil en pleine forme, ce soir nous serons au camp de base, Barafu Hut à 4 600m. Nous partons vers 8h00 pour attaquer le Breakfast wall, un beau dénivelé nous attends, mais la vue est magnifique. Après 4h de marche nous sommes encore à 3800m après être monté et descendu un certain nombre de fois. Repas, où P et R juchés sur un gros rocher tentent de communiquer avec la France, P nous informe d'un -15°C au sommet.
Nous repartons l'après midi, R, P, N, B, AH, A, V, Ab et ma pomme, chacun à son rythme. V marche plus lentement mais ne fait pas de pauses elle nous double donc régulièrement, belle expérience des treks et des montagnes. R et N avancent à bonne allure.

Arrivés au camp l'excitation est palpable dans quelques heures nous attaquerons la dernière ascension. Je n'aurai aujourd'hui qu'un léger mal de tête, moins fort que la veille mais prendrais tout de même 1g de paracétamol arrivé au camp. P se retrouve dans la même situation que moi, A est fatigué, il a mal aux jambes, B, AH, V et R ne ressentent pas de mal particulier. Nous sommes inquiets de voir N bien malade et affaiblit, il a vomi et nous espérons qu'un peu de repos lui fasse du bien. Les préparatifs arrivent, nous discutons sur ce que chacun prend pour l’ascension finale, gants, polaire, ou pas, combien de litres d’eau, et si le Camel back gèle……
Repos jusqu'à 17h00 après avoir signé un registre de passage comme à chaque camp, repas à 17h00, puis repos et réveil à 23h00 pour préparer les sac manger un morceau et attaquer la pente à 00h00.

Aujourd'hui, 7h de marche, dénivelé + 1000 mètres / - 350 m de dénivelé, 14km, nuit sous tente

14 janvier 2010 : UHURU PEAK (5895m) - BARAFU CAMP (4600m) - MWEKA CAMP (3100m)

Réveil à 23h00 je me sens en pleine forme, tout va bien, pas de mal de tête, ceci dit je ne m'emballe pas et décide de partir super Polé polé. Je suis derrière V qui s'inquiète de ralentir le groupe alors qu'elle nous donne l'allure de la sureté. N vomit dès les premiers mètres il est contraint de faire marche arrière suivi plus tard par AH qui vomit également. Le mal aigu des montagnes (MAM) frappe, ce qui me surprend c'est qu'ils se sentaient parfaitement bien jusque là.
Nous continuons notre progression avec des pas de la taille de mes pieds, l'allure au bout d'un moment m'est trop lente car je commence à avoir bien froid. V fait des pas de plus en plus petits. Nous partons alors avec J un autre guide P et R à une allure qui me convient mieux, j'ai tout de même froid aux jambes n'ayant peut être pas mis un collant suffisamment chaud. Je me concentre sur les pas de celui qui me précède et me retrouve ailleurs en train de ne penser à rien, enfin si à ma respiration et mes pas.
Nous sommes rattrapés par B qui a du faire un bel effort pour revenir. Les nouvelles de l'arrière nous indiquent que A et V éprouvent des difficultés, nous ne savons pas s'ils poursuivent ou font demi tours. Tout au long de l'ascension nous croisons des personnes qui abandonnent et redescendent.
Petite pause pour un besoin naturel et manger une barre de céréales, la prochaine fois je prendrais des gels énergétiques car de mâcher cela essouffle un peu. Je me sens très bien, le groupe repart un peu en avance sur moi et je fais quelques mètres à allure plus rapide pour revenir. P me demande comment je me sens, ce à quoi je réponds que tout va pour le mieux, en pleine forme. Je venais à peine de terminer ma phrase quand je commence à ressentir comme des pertes d'équilibre et des picotements aux jambes, une sorte de nausée aussi, comme lors d'une hypoglycémie. Je demande de suite à m'arrêter, pour récupérer. Nous sommes à 5600m et ressentons avec P et B un passage à vide, je pense l'avoir ressenti avec une plus forte amplitude. R nous dit se sentir fatigué mais il n'aura eu tout au long de ce séjour en montagne aucun signe du MAM.
Je prends donc du repos et mange en quantité avant de repartir en me forçant à respirer avec amplitude. Arrivé vers 5700m je commence à me sentir bien une nouvelle fois, j'ai entre temps pris 1g de paracétamol.
Stella point à 5800m, le soleil fait son apparition, c'est magnifique, même plus que magnifique, d'autant que nous sommes rejoints par A que nous pensions avoir fait demi tours. Aucune nouvelle de V. Quelques photos et nous repartons vers le sommet, le soleil me donne des ailes, j'accélère le pas et ne ressent ni fatigue ni mal de tête, tout va bien. Les 100 derniers mètres de dénivelé passent facilement, l'excitation d'arriver, cela dit je ne m’emballe pas car il est inutile de prendre des risques si prés du but, il vaut mieux rester prudent.
Avant d'atteindre le sommet je fais une pause et suis rejoint par R, P, et J. Nous finissons les quelques mètres ensembles.
Nous y sommes UHURU PEAK à 5895m, le toit de l'Afrique, de grandes accolades et les larmes aux yeux nous sommes tout simplement heureux d'être arrivé et d'avoir atteint notre objectif. Quelques instants plus tard B et A arrivent et nous en profitons pour la séance photos. Je remercie sans cesse J, si heureux d'être là, plus rien ne compte.
Nous entamons la redescente quand vers 5850m nous apercevons V qui arrive, tout le monde l’embrasse heureux de la voir ici et si fier d'elle, à son rythme elle atteint le sommet. Elle nous racontera son ascension plus tard lorsqu'elle s'est retrouvée à marcher toute seule. J était avec nous, Ab avec A pour le motiver afin qu’il n’abandonne pas et les autres guides étaient redescendus avec N et AH.
La descente, entre marche et course fait mal aux cuisses mais se passe bien. Nous aurons donc effectué les 1295m d'ascension en 7h20, il y avait 7km,
De retour au camp nous sommes accueillis par les félicitations du chef guide, au programme un peu de repos, le repas et descente vers Mweka camp.

A arrive dans la tente, et s’endort instantanément, je n’arriverais pas à fermer l’œil. Nous n’avons pas un grand appétit et nous lançons rapidement dans les pentes.
Arrivé au camp nous sommes heureux de retrouver N et AH mais si triste qu’ils n’aient pas atteint le sommet.
Repas pris au son des histoires de la journée et personne ne se fait prier pour s’endormir.

Quelle belle journée !!!!

Aujourd’hui, 13h de marche, dénivelé + 1295 mètres / - 2795 mètres, 23km, nuit sous tente

 

15 janvier 2010 : Arusha

Tout le monde a bien dormi. Retour à Moshi par la voie Mweka.
Nous arrivons à l’entrée du parc pour signer le registre et après quelques discussions avec les vendeurs de souvenirs nous embarquons dans le minibus, direction Arusha avec un arret sur le parcours pour le déjeuner.
Arrivée à l’hôtel, débriefing et remise des diplômes certifiant la réussite de l’ascension du Kilimandjaro.
Nous irons nous promener en ville l’après midi avec P, R, A et AH et en profiterons pour acheter quelques souvenirs.
Repas tous ensembles à l’hôtel, le dernier, N et B partent le lendemain matin pour un safari.

Aujourd’hui, 4 heures de marche, dénivelé - 1350 mètres, 14km, nuit à l'hôtel

 

16 janvier 2010 : Vol Nairobi / Paris

Nous avions comme information, un départ à 14h00 pour Nairobi, mais vers 8h00 nous sortons du lit avec célérité. En effet le bus nous attend !!!!! Quelques minutes plus tard un peu affolés et les sac à moitié fermés, nous sommes en route pour Nairobi.
Arrivée à l’aéroport où nous mettons de l’ordre dans nos sacs et nous préparons pour une longue attente.

 

17 janvier 2010 : Arrivée à Paris

Nous nous disons tous au revoir, ou plutôt à bientôt. Je pense déjà à ma prochaine escapade!!

 

Mes impressions

Ce trek ne m’a pas paru difficile physiquement, je n’ai eu que quelques légères courbatures aux jambes le dernier jour après l’assaut final et la longue descente, la journée des 13h de marche. Nous avons marché très lentement ce qui a, à mon sens permis de s’économiser et d’éviter de ressentir une fatigue physique. J’ai de plus eu la chance de très bien dormir, j’étais généralement le premier à quitter le repas pour tomber dans les bras de Morphée, j’ai besoin de sommeil pour être en forme et ne veille donc pas tard. Une autre chose, je ne me suis jamais trouvé en manque flagrant d’appétit, notre guide veillait à ce que l’on mange bien n’est ce pas V ?

Le groupe était motivé, prêt à partager ses expériences et la bonne ambiance régnait, ça aide aussi.

Alors la question que l’on m’a souvent posé, c’est de savoir comment on se sent à presque 6000m d’altitude. Je dirais que l’on sent bien que l’air manque, et que l'on est rapidement essouflé, il faut donc vivre au ralenti, pour s'économiser, c’est valable pour toute la durée du trek. Nous avons toute la journée pour atteindre le camp suivant, alors pourquoi se presser ? Au contraire, il vaut mieux profiter du paysage, se concentrer sur sa respiration, qu’il est souhaitable de forcer un peu pour mieux s’oxygéner (sans exagération non plus !!), boire régulièrement et plonger dans ses pensées, s’évader.

Ce qui m’a inquiété tout au long de ce trek, ce fut donc le mal aigu des montagnes, la peur d’être malade de se sentir mal et de devoir abandonner. J’ai, comme écris précédemment eu parfois mal au crâne, je marchais donc à une allure lente avec une respiration forcée pour ne pas faire évoluer la douleur.

Petit conseil en passant, même si c’est couvert il faut mettre de la crème solaire, sinon coup de soleil sur la nuque et le nez !!!

Ce sommet sera donc mon premier haut sommet, et je n’ai qu’une envie c’est de repartir au plus vite. A peine rentré que j’étais déjà sur le net à prendre des renseignements sur des sommets à plus de 6000m.

 

C’était une belle expérience, du point de vue physique, physiologique, touristique mais surtout humain.

 


Publié dans Montagne

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N
<br /> super recit!! tu ne cesseras de m'impressionner!! bravo!!!<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Félicitation pour ton aventure, super de pouvoir te suivre sur ton blog<br /> ERIC<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Tous mes encouragements pour cette superbe ascension!<br /> <br /> <br />
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